Et si ce n’était plus « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » mais « évitez de manger de la viande, du poisson et des œufs » ? Ce n’est pas la devise à proprement parler des végétariens, des végans ou encore des végétaliens, mais ça pourrait…
Manger cinq fruits et légumes par jour, manger ‘healthy’, manger vert… Comment faire ?
Depuis plusieurs années, la nutrition saine a pris une place importante dans le quotidien des Français et du reste du monde. Du flexitarisme au véganisme, entre beaucoup d’autres, les modes d’alimentation alternatifs ont beaucoup évolué et comptent aujourd’hui de plus en plus d’adeptes. Voyons d’abord plus en détails ce qu’ils représentent respectivement.
Être végétarien, en quoi ça consiste ?
Né dans l’Antiquité, le végétarisme est le plus connu et le plus répandu de tous. Son essor est dû à la création de la Société Végétarienne en 1847 en Angleterre, d’où provient le terme. Après avoir touché New York, puis l’Italie et plus tard la France, c’est en Inde qu’il est aujourd’hui le plus présent. Selon les études, près de 25% de la population indienne le pratique.
Le végétarien rejette tous les produits d’origine animale de son alimentation, que ce soit pour des raisons éthiques, environnementales, ou encore médicales. Autrement dit, il ne mange pas de viande, pas de poisson, pas même de mollusque ni de crustacé. Il se nourrit de fruits et de légumes, d’œufs et admet généralement certains yaourts et fromages.
Ce ne sera pas le cas de ceux qu’on appelle les lacto-végétariens qui, en plus de la chair animale, excluent les œufs, ou les ovo-végétariens qui refusent tous les produits laitiers. Il y a aussi les pesco-végétariens, ceux qui ne mangent pas de viande, rouge ou blanche, mais qui s’autorisent le poisson et les fruits de mers : le régime parfait si vous voulez manger plus sainement mais que vous ne pouvez pas vous passez des sushis !
Être flexitarien, qu’est-ce que c’est ?
Aussi appelé « semi-végétarisme », le flexitarisme est très en vogue depuis plusieurs années. Son concept même vient des États-Unis et est né dans les années 1990. Il est de plus en plus commun d’observer qu’une consommation excessive de viande peut parfois être mauvaise, voire risquée, pour la santé et pour l’environnement. Ainsi, comme l’incidence sur le budget est moindre comparée à un régime quelconque, « normal », nombreuses sont les personnes à avoir rapidement adopté la tendance. D’autant plus que l’impact écologique ainsi que les effets sur la santé sont meilleurs !
Pour des raisons d’ordres morales, écologiques, voire purement gustatives le plus souvent, le flexitarien ne s’interdit pas la consommation de produits d’origine animale mais se contente simplement de la limiter. Le flexitarien mange une grande variété d’aliments de qualité, à savoir les fruits et les légumes entiers et frais, les céréales, les graines… Ce régime alimentaire peut servir de transition d’un régime à l’autre, en ceci qu’il est moins contraignant que le végétarisme pur. Car ici, les protéines (viande, poisson, œufs, produits laitiers…) ne sont pas complètement rejetées, mais intelligemment réduites.
Être végétalien, qu’est-ce que ça veut dire ?
Le végétalien ne mange que des aliments d’origine végétale. De son alimentation, il exclut, comme les végétariens, la chair animale, mais également les produits laitiers, les œufs et le miel, eux aussi d’origine animale. Ses repas se composent presque essentiellement de graines, de fruits, d’algues, de légumineuses (haricots, pois, lentilles), de noix et de champignons.
Légèrement plus strict que le végétarisme, par exemple, le végétalisme nécessite une attention toute particulière. Il est important d’avoir de bonnes connaissances sur la composition des aliments, de sorte à éviter les déséquilibres alimentaires et les carences en protéines ou en fer et calcium. Il va falloir être attentif aux vitamines (la vitamine B12 notamment, qu’on retrouve dans la spiruline par exemple), aux protéines dans les produits végétaux (lentilles, quinoa…) et aux aliments riches en calcium (les amandes, les haricots blancs…) afin d’avoir au menu des repas complets qui apportent et nourrissent suffisamment.
Être végan, qu’est-ce que ça implique ?
Plus qu’un simple régime alimentaire (qui est le même que le végétalisme, soit 100% végétal), le véganisme est avant tout un mode de vie, un mouvement politique et social contre toute forme d’exploitation animale. Ce n’est que très récemment, courant 2010, que la pratique s’est vraiment démocratisée en France. D’après la présidente de l’Association végétarienne de France (AVF), Élodie Vieille-Blanchard, nous sommes « super à la traîne par rapport à Londres ou Berlin ».
Le véganisme doit en grande partie son succès aux médias, à la littérature et aux ‘influenceurs’ qui en font une affaire positive, saine et révolutionnaire. Au-delà d’une alimentation bonne et bio, être végan implique au quotidien un mode de vie respectueux des animaux et de l’environnement. La fourrure, la laine, la soie et le cuir animal sont à bannir. Les zoos, cirques, corridas et autres sites où il est question d’exploitation et de cruauté envers les animaux également. Il en va de même des produits cosmétiques, testés sur les animaux et des pratiques comme la chasse, la pêche, etc.
Comment s’adaptent les restaurants face à ces nouvelles tendances ?
Comparé à d’autres pays européens comme l’Allemagne ou l’Angleterre où le pourcentage est de 9 à 10%, la France, selon les études Harris et IFOP en 2017, ne compte que 5% de végans, contre près de 18 % de flexitariens. Pour autant, depuis plusieurs années, la consommation de légumes, de fruits et de poisson a considérablement augmenté (+20 % chacun), tandis que la viande et le lait ont bien diminué (–30 %). Du coup, selon Vegan Actu, 46% des Français aimeraient retrouver au moins un ou deux plats végan sur la carte de certains restaurants.
Alors forcément, pour attirer davantage de clientèle et satisfaire plus de monde, les restaurants et les grandes marques doivent apporter des modifications à leurs menus et gammes. Que ce soit en réduisant la viande ou en incorporant plus d’aliments végétaux à leurs recettes, l’objectif des restaurateurs est de plaire au plus grand nombre.
Pour les végétariens, il existe de nombreuses recettes à base de soja, de blé ou de légumes qui se présentent sous forme de steak ou de nuggets. Cela donne l’impression de manger de la viande, sans pour autant le faire. De vous à nous, le Mezzaluna, à Arras (France), propose des classiques de la cuisine méditerranéenne revisités de manière végétarienne, et ça vaut le détour ! Vous pouvez aussi aller jeter un coup d’œil au niveau des Casse-Croûtes de Suzy à Angers (France), qui est une super adresse pour bien manger, bio, frais et végétarien, sans se ruiner !
Pour les végétaliens, et donc les végan, l’astuce est de remplacer le lait de vache par le lait d’amande ou de coco, ou encore d’utiliser du soja pour faire la crème. Si vous recherchez de l’originalité dans vos plats, My Little Factory, à Lyon (France), vous séduira avec ses recettes bios, créatives et gourmandes, toujours à prix raisonnables. Vous trouverez aussi votre bonheur auprès des nouvelles tendances telles que le Poke Bowl (spécialité du restaurant hawaïen Pokawa, présent à Charleroi, en Belgique) ou les bars à salades (Leituz, à Bruxelles).
Maintenant, si vous voulez faire les choses en grand, la chef Claire Vallée a décroché, début 2021, le titre de premier restaurant végan français. Pour tous ceux qui auraient une envie de cuisine raffinée à base de produits végétaux, locaux et bios, 100% végan, ONA se situe à Arès, au Sud-Ouest de la France.
Alors voilà, vous savez tout sur les différents régimes alimentaires, et n’avez plus aucune excuse pour ne pas vous tourner vers une nutrition plus équilibrée et meilleure pour votre santé !
